| RELIEUR, -EUSE, subst. A. − Personne dont le métier est de relier ou de brocher les livres. Relieur d'art, industriel. Ce jour était le jour du relieur (...). Ce jour-là (...) M. Sariette (...) posait sur la table les livres brochés (...) jugés dignes d'une reliure (A. France,Révolte anges,1914, p. 174). − En appos. avec valeur d'adj. Ouvrier relieur. Reliure intaillée dans le cuir, coloriée dans la couleur des feuillages reproduits et où d'un rinceau formé de l'enchevêtrement des deux plantes, l'artiste relieur a contourné un grand G (Goncourt,Journal,1894, p. 688). B. − HIST. Relieur de la chambre des comptes. ,,Relieur auquel cette compagnie faisait jurer, avant de le choisir, qu'il ne savait pas lire, afin de s'assurer qu'il ne pouvait pas connaître ses délibérations secrètes`` (Guérin 1892). Prononc. et Orth.: [ʀ
əljœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ac. 1694-1878 au masc.; 1935 au masc. et au fém. Étymol. et Hist. 1. 1279 relieour masc. « botteleur » (Arch. Aube ds Gdf.); 2. 1355 prob. « tonnelier » [la déf. formulée par Gdf. « ouvrier relieur » semble contestable: un fichier topogr. de Troyes au Moy. Âge conservé aux Arch. dép. indique qu'au déb. du xves., des tonneliers habitaient la Relierie] (Arch. Troyes, Bail maison en la Relierie de Troyes, ibid.); 3. 1358 relieur de livres (doc. ds Hist. littér. France t. 24, 1862, p. 644); 1803 fém. (Boiste). Dér. de relier*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 80. |