| RELEVAILLES, subst. fém. plur. A. − LITURG. CATH. Cérémonie d'action de grâces lorsqu'une femme retourne à l'église pour la première fois après ses couches. Cérémonie des relevailles; messe de relevailles. Les églises donnèrent en fief leur casuel, les revenus des baptêmes, des relevailles des femmes en couches (Guizot, Hist. civilis., leçon 4, 1828, p. 7).Relevailles de Jeanne. Tout est devenu si médiocre que la prescription du rituel, exigeant que le prêtre aille chercher, « hors de l'église, la femme agenouillée sur le seuil et tenant à la main un cierge allumé », et qu'il l'introduise, (...) est maintenant inobservée, à Paris, du moins (Bloy, Journal, 1895, p. 208). B. − Vieilli. Fait de relever de couches; fête donnée à cette occasion. Un repas de relevailles (Lar. 19e). Les ridicules de cette paysanne jouant à la madame, et qui, dans l'orgueil de sa maternité, reçut les visites de relevailles avec son chapeau dans son lit, un chapeau de Paris! (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p. 11).Des accouchées masquées fêtaient leurs relevailles (Apoll., Alcools, 1913, p. 129). Prononc. et Orth.: [ʀ
əl(ə)vɑ:j], [-aj]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xiies. « cérémonie qui a lieu à l'église la première fois qu'une femme s'y rend après avoir fait ses couches » (Landri de Waben, Cantique des Cantiques, éd. C. E. Pickford, 2810); 1690 « festin qui se donnait à cette occasion » (Fur.). Dér. de relever*; suff. -aille*. Fréq. abs. littér.: 14. |