| RELATIVISER, verbe trans. A. − Considérer quelque chose comme n'ayant qu'un caractère, qu'une importance relative par rapport à un élément analogue, comparable. Relativiser les résultats d'une analyse. La même conquête du monde qui suscita l'individualisme moderne, bien différent de celui de la Renaissance, relativise aujourd'hui l'individu (Malraux, Voix sil., 1951, p. 601). − Part. passé en empl. adj. Une connaissance scientifique relativisée et changeante (Malraux, Voix sil., 1951, p. 6-1). B. − LING. TRANSFORMATIONNELLE. Transformer en proposition relative. Relativiser (...) une phrase déjà complexe elle-même (D. Gaatone, Note sur une relativisation complexe en françaisds Z. rom. Philol.1972, p. 128). REM. Relativisation, subst. fém.a) Fait de relativiser ou d'être relativisé. Les modifications importantes intervenues dans la société mondiale (...) entraînaient la mise en relativisation de nombreuses formes sociales (A. de Peretti, Risques et chances de la vie collective, 1972ds Gilb. Mots Contemp. 1980).b) Ling. transformationnelle. Fait de transformer en proposition relative. Une relativisation implique sur le plan du discours une hiérarchisation et une articulation logique qui modifie le rapport entre les deux propositions, mais chacune d'entre elles conserve la même interprétation sémantique, une fois la dérivation opérée (J. Duboisds Lang. fr.1969n o1, p. 53). Prononc.: [ʀ
əlativize], (il) relativise [-i:z]. Étymol. et Hist. 1932 (Barth ds Foi et vie, p. 426). Dér. de relatif*; suff. -iser*. |