| REGRÈS, subst. masc. A. − DROIT 1. DR. CANON. ,,Droit, pouvoir de rentrer dans un bénéfice qu'on avait résigné`` (Ac. 1835, 1878). On lui accorda le regrès. Il demandait le regrès. Aller au regrès (Ac. 1835, 1878). 2. DR. ANC. ,,Charges, offices de judicature, sur la vente desquels on pouvait revenir, en signifiant dans les vingt-quatre heures la révocation de la résignation qu'on en avait faite en faveur de l'acquéreur`` (Ac. 1835, 1878). B. − Évolution régressive. Synon. régression.Il a fallu le travail compliqué d'autres générations pour rendre claire, sous la pression des événements, l'importance cruciale des niveaux d'équilibre, des types d'équilibre (de croissance ou de décroissance, de progrès ou de regrès), des modalités d'équilibres diversement réalisables et inégalement supportables pour les groupes sociaux (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 341). Prononc. et Orth.: [ʀ
əgʀ
ε]. Homon. regret. Ac. 1694, 1718: regrés; dep. 1740: regrès. Étymol. et Hist. 1. Ca 1290 « retour » (St Eustache, 94, éd. A. C. Ott, Rom. Forsch. t. 32, p. 518) - 1610 (N. Rapin,
Œuvres, p. 206 ds Gdf.); 2. a) 1550 « droit de rentrer dans un bénéfice résigné ou permuté quand les conditions stipulées n'ont pas été respectées » (Corresp. Catherine de Médicis, éd. H. de La Ferrière, t. 1, p. 35, col. 1); b) 1752 « faculté de revenir sur la vente d'une charge » (Trév.). Empr. au lat.regressus « retour, possibilité de revenir en arrière, recours », spéc. en lat. médiév. « possibilité de reprendre possession de ce que l'on a résigné ou transmis » (xiies. ds Du Cange). |