| REGRIMPER, verbe I. − Empl. intrans. A. − [Corresp. à grimper dans, sur] Grimper pour occuper à nouveau un lieu élevé qu'on a quitté. Elle est une femme à l'eau... Elle ne peut plus regrimper sur la rive (H. Bataille, Maman Colibri,1904, IV, 6, p. 29). B.− Au fig. Synon. fam. de remonter.Les prix regrimpent. Qu'il ait pu aller seul chez les Buls [Bulgares], tous ceux qui le connaissaient en sont restés bleus! Il en a regrimpé dans notre estime! (Vercel,Cap. Conan,1934, p. 159).Et puis tu les verras regrimper, les propriétés, le jour où ils dévalueront le franc (Mauriac,Anges noirs,1936, p. 164). II. − Empl. trans. A. − [Corresp. à grimper (une pente, des escaliers)] Gravir pour revenir à une position élevée antérieure. Tu ne vas pas me forcer à regrimper mes trois étages pour te présenter (Maupass.,Bel-Ami,1885, p. 43). − En partic. Gravir un versant après avoir descendu le versant opposé (implicite: le retour au niveau normal). Je lui donnais [à l'empereur] le bras; nous descendions et regrimpions avec peine tous les ravins; il regrettait la légèreté de sa jeunesse (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 283).Quand la voiture, ayant, roue après roue, achevé l'exploration de quelque fondrière, regrimpait de l'autre côté (Duhamel,Terre promise,1934, p. 85). B. − Vx ou pop. Faire monter quelque chose de bas en haut en tirant. Synon. usuel remonter.[Le muscle] hyo-glosse raccourcit le fourreau et le regrimpe (Cuvier,Anat. comp., t. 3, 1805, p. 274).Il referma le parapluie qu'il avait ouvert au-dessous du trou, le regrimpa (Le Breton,Rififi,1953, p. 58). Prononc.: [ʀ
əgʀ
ε
̃pe], (il) regrimpe [-gʀ
ε
̃:p]. Étymol. et Hist. 1549 (Est.). Dér. de grimper*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 27. |