| REGRAT, subst. masc. Vx, COMM. ,,Vente de sel à petite mesure, à petit poids`` (Ac. 1798). Acheter du sel de regrat. La ferme des regrats (Ac. 1798). L'achat au regrat procurait aux pauvres l'avantage de les dispenser d'un paiement très fort pour leurs médiocres facultés, et sans doute aussi d'éluder plus facilement l'obligation imposée aux autres habitants de consommer un minimum déterminé de sel (MarionInstit.1923).− P. ext., vieilli. Vente au détail et de seconde main de menues denrées, de petites quantités de produits ou vente des restes d'un restaurant. Marianna reconnut le restaurateur napolitain Giardini dans le pauvre revendeur, sans s'expliquer par quels malheurs il était arrivé à tenir une misérable boutique de regrat (Balzac, Gambara, 1837, p. 104). ♦ P. métaph. Vadius (...) composant ses livres de regrats, compilant et compilant (...) s'est vu soudain passer pour un maître dans un cercle d'humbles esprits comme le sien (Léautaud, Théâtre M. Boissard, 1943, p. 142). Prononc. et Orth.: [ʀ
əgʀa]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1329 « vente de menues denrées au détail et de seconde main » (doc. ds Ordonnances des rois de France, t. 2, p. 31). Déverbal de regratter*. |