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REFUITE, subst. fém.
A. − Vx. Action de refuir. Quesnel regrettait par moments de se voir embarqué (...), dans une vie de disputes, de fuites et refuites (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 320).
B. − CHASSE
1. ,,Lieu où l'animal passe d'ordinaire quand on le chasse`` (Vén. 1974).
2. ,,Trajet parcouru par l'animal qui fuit`` (ibid.); fait (pour un animal) de revenir sur ses pas pour ruser et donner le change. Un cerf qui use de refuites (Ac.).Son père lui composa une meute (...). Pour l'attaque du sanglier et les refuites périlleuses, il y avait quarante griffons, poilus comme des ours (Flaub., St Julien l'Hospitalier, 1877, p. 88).
C. − MENUIS.
1. Vieilli. ,,Jeu qui permet aux planches de se retirer sur elles-mêmes, dans un assemblage à emboitement`` (Chabat 1881).
Donner de la refuite. ,,Donner de la facilité aux pièces emboîtées pour qu'elles puissent être retirées`` (Jossier 1881). Souvent, en se retirant, les bois font ressortir la cheville, qui crève le placage. (...) Je crois qu'il vaudrait mieux donner de la refuite, c'est-à-dire faire la cheville moins large que le trou, et l'amincir par un de ses côtés qui sont parallèles aux fibres (Nosban, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 109).
2. ,,Excédent de profondeur dans un trou pour y enfoncer une pièce de charpente par un bout, afin que l'autre bout puisse échapper à un obstacle pendant la pose`` (Noël 1968).
Prononc.: [ʀ əfɥit]. Étymol. et Hist. A. 1. a) 1250-70 « échappatoire, dérobade » (Adam de La Halle, Dit d'amour, 174, éd. P. Meyer ds Romania t. 22 1893, p. 53b: par menchoignes et par refuite); av. 1599 refuitte a leur devoir (Cheverny, Mém. ds Nouv. coll. de mém. rel. à l'hist. de France, éd. Michaud et Poujoulat, t. 10, 1811, p. 570a); b) 2emoit. xiiies. « subterfuge » (Des trois aveugles de Compiègne, 194 ds Fabliaux, éd. Ph. Ménard, t. 1, p. 115); c) 1690 vén. « ruse que fait un cerf pour échapper aux chiens » (Fur.); 2. xiiies. « moyen de se garantir contre, d'éviter quelque chose » (De Dame Guile, ms. Bibl. nat. fr. 837, fol. 224 v o, fac-sim. H. Omont, Paris, 1932, p. 448: S'est moult bien forrez a nature De refuites por la froidure S'a de rapine et d'avarice Chape forrée de malice). B. 1665 vén. « endroit éloigné où se réfugie l'animal chassé » (R. de Salnove, Vén. royale. Dict. des chasseurs). C. 1. 1694 menuis. « excès de profondeur d'une mortaise » (Corneille); 2. 1870 id. « jeu qu'on laisse dans l'assemblement d'une menuiserie » (Littré). Dér. de refuir*, d'apr. fuite*.