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RECOUVRER, verbe trans.
A. − Littér. Retrouver, récupérer ce qui était perdu. Synon. ravoir, regagner, reprendre.Recouvrer son bien; recouvrer l'espoir, la liberté, la sérénité. Je ne sais, Monsieur, si je dois vous remercier ou me plaindre d'avoir recouvré ma bourse par votre faveur (Balzac,Annette, t. 1, 1824, p. 117).Quantité de collègues, graves, apprivoisés, retenus, aussi compassés que je le redeviendrai moi-même dès que j'aurai recouvré ma livrée (Gide,Caves,1914, p. 853).
[Le compl. d'obj. dir. désigne une fonction de l'organisme et partic. l'un des cinq sens] Recouvrer ses forces; recouvrer la santé, la raison, la vue, la parole. Vers deux heures et demie, le pauvre innocent allemand recouvra ses sens (Balzac,Cous. Pons,1847, p. 297).
B. − ÉCON. Recevoir le paiement d'une somme dont on est créancier. Synon. encaisser, toucher (fam.).Recouvrer un effet de commerce. Une petite fortune en terres, aux fermages difficiles à recouvrer (Goncourt,Journal,1892, p. 216).Léopold avait dû se mettre en route pour aller recouvrer une créance à Vézelise (Barrès,Colline insp.,1913, p. 309).
FISC. Recouvrer les impôts. Faire la levée des impôts. Il laissait le plus souvent répartir et recouvrer les impôts par des élus et des receveurs que lui désignaient les états (Barante,Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 304).
Prononc. et Orth.: [ʀ əkuvʀe], (il) recouvre [-ku:vʀ ̥]. Homon.: formes de recouvrir. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 recovrer « trouver » (Alexis, éd. C. Storey, 312); 2. ca 1100 recuvrer « acquérir, obtenir quelque chose » et « rentrer en possession de ce qu'on avait perdu, récupérer » (Roland, éd. J. Bédier, 344, 3803); 3. ca 1145 « remettre en état » (Wace, Conception Nostre-Dame, éd. W. E. Ashford, 1258); 4. fin xiiies. recouvrer la santé (Sone de Nansai, 7414 ds T.-L.); 1636 « opérer la perception des impôts » (Monet). Du lat. recuperare « rentrer en possession de, ramener à soi », du xiiieau xviiies. a été souvent confondu avec recouvrir* (v. Gdf., Gdf. Compl. et T.-L.). Fréq. abs. littér.: 448. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 011, b) 523; xxes.: a) 430, b) 501.
DÉR.
Recouvrable, adj.,écon. Qui peut être recouvré. Fonds, sommes recouvrables. Car la sanction civile, on l'a vu, n'a d'efficacité que si elle est redoutable, et elle cesse précisément de l'être lorsqu'au lieu de frapper le patrimoine d'un individu, elle n'est recouvrable que sur le patrimoine d'une société (Civilis. écr.,1939, p. 44-13).− [ʀ əkuvʀabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. 1resattest. 1452 « réparable (d'une offense) » (A. Greban, Myst. passion, éd. O. Jodogne, 18941), 1564 « qui peut être recouvré, repris » (Thierry); de recouvrer, suff. -able*.
BBG. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 258.