| RECOUVREMENT1, subst. masc. A. − Littér. Action de recouvrer (une chose ou une personne perdue). Recouvrement de ses biens, de ses forces; recouvrement de l'ouïe, de la santé, de la vue; le recouvrement de Jésus au Temple. Ils se battaient pour le recouvrement du tombeau de Jésus-Christ (Péguy, Argent,1913, p. 1242).Le recouvrement d'une paix que je n'avais plus soupçonnée depuis ma prime enfance (Jammes, Mém.,1923, p. 197). B. − ÉCON. ,,Action de recouvrer des créances, de récupérer des sommes dues par des débiteurs`` (Gestion fin. 1982). Synon. encaissement.Recouvrement de cotisations, d'une créance, d'un effet de commerce, d'une taxe, d'un titre, d'une valeur. Monsieur de La Baudraye eut l'adresse de se taire sur les recouvrements qu'il faisait à Paris (Balzac, Muse départ.,1844, p. 65).Il acheta d'abord une action de banque, puis, avec tout l'argent comptant de ses recouvrements de pension arriérée, le 13 juillet 1819, huit autres actions (Rolland, Beethoven,t. 1, 1937, p. 41). − FISC. Recouvrement de l'impôt. Opération de perception par laquelle le Trésor Public recouvre les impôts directs. Synon. perception, recette.Les gens de justice n'eurent aucune part à la distribution ni au recouvrement de l'impôt (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 2, 1821-24, p. 333). Prononc. et Orth.: [ʀ
əkuvʀ
əmɑ
̃]. Homon. et homogr. recouvrement2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 recoevrement « secours, remède » (Roland, éd. J. Bédier, 1650); 2. 1160-74 recuvrement « action de rentrer en possession de ce qui était perdu » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 194); 3. 1393 « action de recouvrer des sommes dues » (Peage de Crespy, B.N. 11659, f o1 r ods Gdf. Compl.); 1690 « action de percevoir les impôts » (Fur.). Dér. de recouvrer*; suff. -ment1*. |