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RECOMMANDABLE, adj.
A. − [En parlant d'une pers.] Qui mérite d'être recommandé à quelqu'un par quelqu'un; qui est digne d'estime, de considération. Vous conviendrait-il, général, de m'accompagner demain matin chez les cinquante citoyens les plus recommandables de la ville? (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 133).Tous les respects qu'il faut réserver à de grands services rendus et à des hommes recommandables par les talents comme par les vertus (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 66).
− P. euphém. Peu recommandable. Qui est d'une moralité douteuse. Les soupçons s'étaient portés d'abord sur le beau-fils de la défunte, garçon peu recommandable et qu'on savait perdu de dettes (Bernanos, Crime, 1935, p. 813).
B. − [En parlant d'une chose] Qui est digne d'être recommandé. Il n'y a point de méthode scientifique, parmi les plus recommandables, qui n'offre (...) des dangers équivalents (Comte, Philos. posit., 1839-42, p. 376).Cette idée (...) d'un choix de livres recommandables désignés par un jury compétent (Gide, Robert, 1930, p. 1329).
− [Dans une tournure impers.] Il est recommandable de. Vu (...) la multiplicité des prix et des marges de liberté des politiques nationales, il est donc recommandable de ne pas parler, sans de grandes précautions, de la stabilisation internationale du prix du blé (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 575).
Prononc. et Orth.: [ʀ əkɔmɑ ̃dabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1470 les tres grands et recommandables services (J. Chartier, Chron. de Charl. VII, c. CLXXXIV ds Gdf. Compl.); ca 1470 frères [...] moult recommandables (George Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, III, 453, 16). Dér. de recommander*; suff. -able*. Fréq. abs. littér.: 136.