| RECHARGE, subst. fém. A. − Action de recharger. 1. [Corresp. à recharger C] Action de faire une nouvelle charge, une nouvelle attaque. Les Wallons rompus et les Espagnols trop meurtris pour avoir [après leurs deux charges de cavalerie] le temps d'une recharge n'opposèrent plus que l'épée (D'Esparbès,Roi, 1901, p. 310). 2. [Corresp. à recharger B 3] Action de mettre une nouvelle charge. Recharge de batteries. [Dans la production des oscillations amorties] la succession des trains [d'ondes] est réglée par le temps nécessaire à la recharge du condensateur (J. Mercier,Radio-électr., t. 1, 1937, p. 17). − P. anal. Certains procédés d'excitation peuvent favoriser la recharge des forces (Mounier,Traité caract., 1946, p. 267).Tels, dans l'homme, ces retours fructueux sur soi-même, (...) ne sont point des régressions mais au contraire des recharges d'énergie, un passage à un autre plan d'évolution (Divin.1964, p. 227). B. − 1. Ce qui sert à recharger un dispositif, un appareil. Recharge de briquet, de rouge à lèvres. Tous les stylos-plumes sont équipés d'une plume fine et livrés avec une recharge d'encre bleue (Catal. camif, été 1989, p. 367). 2. Ce qui constitue une nouvelle charge. Ces routes, écrit Ferdinand Lot, soi-disant bâties pour l'éternité, étaient en réalité fragiles. Si elles ont duré, c'est que les recharges successives en ont augmenté l'épaisseur, au risque de trop surélever la chaussée (P. Rousseau,Hist. transp., 1961, p. 50). Prononc.: [ʀ
ə
ʃaʀ
ʒ]. Étymol. et Hist. 1. 1433 « commission, délégation » (Commission pour punir les complices de W. Dathin ds Gdf.), seulement dans ce texte; 2. 1461-66 « action de revenir à la charge » (Jean de Bueil, Le Jouvencel, éd. L. Lecestre, t. 2, p. 236); 3. 1553 « nouvelle charge, surcharge » (O. de Magny, Amours, éd. Courbet, p. 72). Déverbal de recharger*. |