| REBOND, subst. masc. A. − 1. Mouvement de ce qui rebondit. Synon. rebondissement (v. ce mot A).Les lourds camions, descendant au petit matin, me réveillaient. Aux rebonds sourds sur les pavés, encore sommeillant, je pouvais un instant me méprendre (Gide, Journal, 1896, p. 84). 2. SPORTS. Mouvement non amorti que fait la balle, le ballon, après avoir heurté un obstacle ou touché terre. Le premier rebond; être trompé par le rebond. Le semi-blocage − Le pied entre en contact avec le ballon aussitôt après son rebond (J. Mercier, Footb., 1966, p. 36). B. − Littér., rare. Forme de ce qui est rebondi. Synon. bombement.Cette posture de bonne hôtesse donne à sa croupe musclée un rebond du meilleur effet (G. Chevallier, Clochemerle, 1937 [1934], p. 156 ds Rob. Suppl. 1970). C. − Spécialement 1. GÉOPHYSIQUE ♦ Rebond des particules. ,,Mouvement de va-et-vient des particules piégées entre les points miroirs, le long des lignes de force du champ magnétique terrestre`` (Sc. Techn. spat. 1978). ♦ Période de rebond. ,,Temps de parcours, aller et retour, d'une particule piégée dans son mouvement de rebond`` (Sc. Techn. spat. 1978). 2. MÉD. ,,Exagération, pendant plusieurs secondes, de la contraction tonique d'un muscle préalablement inhibé, dès que cesse la stimulation du nerf afférent qui a provoqué cette inhibition`` (Méd. Biol. t. 3 1972). D. − Synon. de rebondissement (v. ce mot B). ♦ MÉD. ,,Reprise évolutive d'un symptôme ou d'un syndrome pathologique lors de la diminution ou de l'arrêt du traitement`` (Méd. Flamm. 1975). Prononc.: [ʀ
əbɔ
̃]. Barbeau-Rodhe 1930: un rebond [œ
ʀbɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1583 « rebondissement » (Sasbout, Dict. franç.-flam. ds Fonds Barbier) − 1688 (Miège); de nouv. 1869 (Saint-Venant ds C.r. de l'Ac. des sc., t. 63, p. 1109); 1934 « forme de ce qui est rebondi » (G. Chevallier, loc. cit.). Déverbal de rebondir*. Cf. le m. fr. rebont « octave d'une fête » 1415 (Arch. JJ 168, pièce 394 ds Gdf.), répertorié par Littré Suppl. qui cite Delboulle, Gloss. de la vallée d'Yères, Le Havre, 1876, p. 286 et Nouv. Lar. ill. 1904. Bbg. Becker 1970, p. 318, 328. − Dub. Dér. 1962, p. 63. |