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REBIQUER, verbe intrans.
Fam. Se dresser, se retrousser. Cheveux qui rebiquent; col, pointe qui rebique. Henri réalisa soudain qu'il était plutôt minable avec son complet de fibrane et ses souliers craquelés qui rebiquaient du bout (Beauvoir,Mandarins, 1954, p. 86).
Au fig., rare, en empl. trans. Irriter (quelqu'un). J'avais un instituteur qui parlait comme lui, mais moi je ne suis plus à l'école, ça me rebique (Sartre,Âge de raison, 1945, p. 33).
Prononc.: [ʀ əbike]. Étymol. et Hist. 1933 part. prés. adj. (A. de Châteaubriant, Réponse du seigneur, 239 ds Fonds Barbier: cheveux tirés sur le plat des tempes, et allongés jusque vers l'occiput où ils étaient tassés en une petite queue rebiquante); 1945 fig. trans. « hérisser » (Sartre, loc. cit.); 1954 intrans. « se dresser, se retrousser (de quelque chose) » (Beauvoir, loc. cit.). Orig. obsc.; prob. d'orig. dial., cf. en 1834 le rouchi rebiquer « faire dresser quelque chose, le faire tenir raide » (Hécart), biquer « se dit de tout ce qui est saillant » (ibid.), dér. de bique* au sens dial. de « corne » d'apr. Dauzat64-73.