| REBECTER, verbe trans. Argot A. − Réconforter, redonner du courage, des forces. La brise m'apportait une odeur d'herbe fraîche, très rebectante (Simonin,Touchez pas au grisbi, 1953, p. 141).D'entendre les éloges que tous les hommes faisaient de sa défunte gagneuse rebectait un peu Paulo (Le Pt Simonin ill., 1957, p. 244). B. − Empl. pronom. réfl. 1. Se reprendre, se refaire une santé. Ils voudraient jamais de toi, tel quel!... Ça je peux te le jurer à l'avance... Tu ferais peur à tous les majors!... Il faut d'abord que tu te rebèctes! Ça c'est l'essentiel!... Ils te videraient comme un malpropre!... T'imagines?... Ils prennent pas les soldats squelettes!... (Céline,Mort à crédit, 1936, p. 693). 2. Se pourvoir en cassation. (Ds Sandry-Carr. 1963). Prononc.: [ʀ
əbεkte]. Étymol. et Hist. 1878 (Rigaud, Dict. jargon paris., p. 291: Rebecter [se]. Se réconcilier); 1881 (Id., Dict. arg. mod., p. 325: Rebecter [se]. Améliorer sa position. Reprendre des forces); 1909 se rebecqueter « reprendre des forces (en boxe) » (L'Auto, 5 janv. ds Petiot). Dér. de bec*; suff. -eter*, préf. re-*, sous l'infl. de becter* « manger », d'où la notion de « reprendre des forces » et « se rétablir ». Cf. dès la 1remoitié du xixes. 1829 rebéqueter « chanter une reprise de vers » (Vidocq, Mém. d'apr. Esn.), rebecter « répéter » (Id., Voleurs, t. 2, p. 54). |