| REBAPTISER, verbe trans. A. − Administrer le sacrement de baptême une seconde fois. Il s'était trouvé en rapport dans ses voyages avec des disciples de Jean-Baptiste, et avait reçu d'eux le baptême (...). [Aquilla et Priscille] (...) complétèrent sa doctrine et lui donnèrent des idées plus précises sur certains points. Comme ils n'étaient pas eux-mêmes théologiens très habiles, ils ne songèrent pas (...) à le faire rebaptiser au nom de Jésus (Renan,St-Paul, 1869, p. 341). B. − Donner un nom à quelqu'un ou à quelque chose une seconde fois, nommer d'un autre nom. La rue a été rebaptisée. Quand un domestique entrait chez lui, M. Gillenormand le rebaptisait. Il donnait aux hommes le nom de leur province: Nîmois, Comtois, Poitevin, Picard (Hugo,Misér., t. 1, 1862, p. 719).Frédie (...) était devenu enragé. − La folle! La cochonne! répétait-il en se déshabillant, si haut que ses injures traversaient la cloison. Et, tout à coup, contractant ces termes énergiques, il rebaptisa notre mère: − Folcoche! Saleté de Folcoche! Nous ne la connaîtrons plus que sous ce nom (H. Bazin,Vipère, 1948, p. 64). REM. Rebaptisants, subst. masc. plur.,hist. relig. Chrétiens qui ne considèrent pas comme valable le baptême des enfants et qui rebaptisent les adultes comme le pratiquent les anabaptistes. La querelle des rebaptisants servit, à sa manière, à faire progresser le dogme de l'efficacité du rite baptismal (Théol. cath.t. 14, 11939, p. 511). Prononc. et Orth.: [ʀ
əbatize], (il) rebaptise [ʀ
əbati:z]. Barbeau-Rodhe 1930: je rebaptise [ʒ
ə
ʀbati:z], [ʒ
ʀ
ə-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 2emoit. xiiies. (De Dieu et de Nostre Dame, B. N. 837, f o105f ds Gdf. Compl.). Dér. de baptiser*; préf. re-*, d'apr. le lat. chrét. rebaptizare « id. » mil. iiies. ds Blaise Lat. chrét. Fréq. abs. littér.: 16. |