| RATIOCINATION, subst. fém. A. − Vieilli. Action de ratiociner. Synon. usuel raisonnement.Nous devons estimer injuste tout ce qui répugne à cette même droite raison (c'est-à-dire tout ce qui contredit quelque vérité que nous avons découverte par une bonne et forte ratiocination sur des principes véritables) (Cousin, Hist. philos. mod., t. 3, 1847, p. 268).La structure de la société grecque est la base matérielle du goût des Grecs pour l'abstraction, pour la ratiocination (Gds cour. pensée math., 1948, p. 514). B. − Souvent péj. Raisonnement abusif, hors de propos; argument subtil et vain. Aux deux bouts de l'Europe, même tendance à la ratiocination, au bavardage infini (Tharaud, Cruelle Esp., 1937, p. 21).Des sujets introvertis, ayant tendance aux rationalisations et aux ratiocinations, plus ou moins désinsérés du réel concret (Delay, Psychol. méd., 1953, p. 204). Prononc. et Orth.: [ʀasjɔsinasjɔ
̃]. Martinet-Walter 1973: [-sjɔ
̃], [-tjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1694 puis 1935. Étymol. et Hist. 1495 raciocination (Jehan de Vignay, Miroir historial, XXVI, chap. 25 [éd. 1531: ratiocination]). Empr. au lat.ratiocinatio, -onis « id. », formé sur ratiocinari, v. ratiociner. Fréq. abs. littér.: 36. |