| RASEUR, -EUSE, subst. A. − Subst. masc., PEAUSS., TEXT. Ouvrier qui procède au rasage des étoffes ou qui rase le poil des peaux. (Dict. xixeet xxes.). Raseur de velours (Littré). B. − Subst., fam. Personne qui importune par des propos longs et creux. C'est un insupportable raseur. Un seccatore de la pire espèce (Goncourt, Journal, 1877, p. 1199).J'aurais dû l'interroger sur sa vie, le mettre en confiance (...). Il s'est ennuyé; il m'a prise pour une raseuse (Mauriac, Désert amour, 1925, p. 170). − Empl. adj. Synon. assommant, barbant (fam.), casse-pied, rasant, rasoir.J'ai alors expliqué (...) que (...) je préférais autant que Pilon ne m'y vît pas, de façon à ce que je n'aie pas l'air que je n'avais nullement, c'est-à-dire celui du candidat courtisan et raseur (Léautaud, Journal littér., 1, 1906, p. 313). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑzœ:ʀ], [ʀa-], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935, au masc. Étymol. et Hist. 1. 4equart xiiies. rasere « celui qui rase » (Roques t. 1, I, 2152); ca 1380 raseur (ibid. t. 2, I, 10242); 2. 1853 « importun » (A. Scholl ds Larchey, Excentr. lang., 5eéd., p. 82). Dér. de raseur*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 66. |