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RAQUETTE, subst. fém.
A. −
1. SPORTS (tennis, badminton, squash, jeu-de-paume). Instrument composé d'un manche et d'un cadre ovale, garni d'un réseau de cordes en nylon ou en boyau, qui sert à frapper et lancer une balle ou un volant. Bois, corde, manche d'une raquette; raquette en graphite. La « raquette spaghetti », ainsi nommée parce que son tamis est hérissé de bouts de corde, modifie considérablement le jeu. « La balle est beaucoup plus liftée, reconnaît Georges Goven, un de ses adeptes, son rebond est énorme et accéléré. » (L'Express, 10 oct. 1977, p. 152, col. 3).Patrick Proisy croit à la raquette évolutive (comme ski évolutif), plus courte, pour les débutants pendant un an: « Plus elle est petite, plus elle se rapproche du corps, mieux on la sent » (Elle, 25 sept. 1978, p. 51, col. 1).Borg (...). Véritable Pelé de la raquette (Le Point, 19 févr. 1979, p. 24, col. 1).
Raquette de ping-pong. Instrument constitué d'un manche court et d'un disque de contre-plaqué recouvert de caoutchouc ou de liège sur ses deux faces. (Dict. xxes.).
P. méton. Le joueur lui-même. − « Après tout, il est peut-être indispensable d'être un imbécile pour bien jouer au tennis. » − « C'est possible. » Elle leva la tête avec impertinence: « Vous devez le savoir mieux que personne; vous étiez une excellente raquette (...) » (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 921).
2. P. anal. Large semelle, composée d'une monture en bois de frêne, d'une toile forte et de sangles de fixation servant à marcher dans la neige sans enfoncer. Ils ne voyagent jamais qu'en pirogues, ou sur la neige avec des raquettes (Voy. La Pérouse, t. 2, 1797, p. 198).Ils marchaient ensemble sur la neige, les raquettes aux pieds, dans les brûlés qui couvrent la berge haute de la rivière Péribonka (Hémon, M. Chapdelaine, 1916, p. 179).
B. − Spécialement
1. BOT. Synon. usuel de oponce.Le pays est hérissé de raquettes et d'agaves. Sur des masses rocheuses se cramponnent des tours et des maisons mauresques (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p. 67).
Cactus (à) raquettes. La voie à crémaillère du funiculaire, bordée d'une rangée de cactus à raquettes, à épines et à coutelas (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 112).
2. CHASSE. Piège à détente constitué par une baguette flexible tendue en la recourbant pour prendre les oiseaux. Là, vivent le chasseur et son aide, en silence, aux aguets, de l'aube au crépuscule (...). D'ailleurs il faut être prêt sans cesse à manœuvrer les filets et les raquettes (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 27).
3. MENUIS. ,,Grande scie de scieur de long servant à évider les noyaux des escaliers' ``(Chabat t. 2 1876).
Prononc. et Orth.: [ʀakεt]. Homon. racket. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1314 anat. la rachete de la main « le carpe » (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 273) − 1561 rascette, Chiromancie de Patrice Tricasse, p. 4 ds DG, s.v. rassette. B. 1. a) Mil. xves. raquecte « instrument permettant de lancer une balle, un volant » (Les erreurs du Jugement de la Belle dame sans mercy, éd. A. Piaget, 1026 ds Romania t. 33, p. 199); 1480 racquette (Guillaume Coquillart, Droits nouveaux, éd. M. J. Freeman, 577, p. 157); b) 1887 p. méton. « joueur de tennis » (R. des Sports, 28 mai ds Petiot 1982: citons parmi les fortes raquettes); 2. 1557 p. anal. de forme « large semelle que l'on utilise pour marcher dans la neige » (A. Thevet, Les Singularitez de la France Antarctique, p. 403 ds Arv., p. 427: [Les Canadiens] usent d'une maniere de raquettes); 1612 (M. Lescarbot, Hist. de la Nouvelle France, éd. E. Tross, t. 3, p. 778, ibid.: des raquettes trois fois aussi grandes que les nôtres); 3. 1703 bot. (Mém. de Trévoux, sept., 1675 [communication de Du Quesnot, de Saint-Domingue, à C. Plumier] ds Fonds Barbier: les Français de l'Amerique l'appellent [le nopal] raquette); 4. 1788 « piège à détente pour prendre les oiseaux » (Encyclop. méthod. Mécan. t. 5, p. 377b); 5. 1803 « sorte de scie » (Boiste). Empr. à l'ar.rāḥa « paume » par l'intermédiaire du lat. médiév. des textes méd.: rasceta manus « le carpe » (xies., Constantinus Africanus ds FEW t. 19, p. 144b), rasca « le tarse » (xies., Id. ds Nov. gloss., s.v. navicula); raseta « le carpe » (fin xiiies., Matthaeus Silvaticus ds Du Cange). Selon Devic, les formes rascette, rasquette (cf. Gdf., s.v. rachete), issues de l'ar. rāḥa, auraient subi l'infl. d'un autre mot ar., rusġ (rasġ ?) « carpe; tarse ». Fréq. abs. littér.: 133.
DÉR. 1.
Raquetier, subst. masc.Fabricant de raquettes. Les paumiers sont aussi raquetiers (Ac.1798-1878). [ʀaktje]. Ac. 1694: -ettier; 1762, 1798: -étier; 1835: -ettier; dep. 1878: -etier. 1reattest. 1571 racquetier (Statuts des raquetiers ds R. de Lespinasse, Les Métiers et corporations de la ville de Paris, t. 3, p. 531: requestes et remonstrances des maistres racquetiers); de raquette, suff. -ier*.
2.
Raquetteur, -euse, subst.,région. (Canada). Personne qui se déplace en raquettes. Vous, les batteurs de neige, blancs et saints raquetteurs, saints marcheurs consumés par des routes voraces (F. A. Savard, L'Abatis, 1971, p. 117 ds Richesses Québec 1982, p. 1953). [ʀakεtœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Homon. racketteur. 1reattest. 1705 (Recueil de ce qui s'est passé en Canada..., Ms. anonyme, 1682-1712, publié à Québec, 1871, p. 66 ds G. Massignon, Les Parlers fr. d'Acadie, Paris, t. 2, p. 634: les gens de Plaisance, qui faute de raquettes, ne purent suivre les raquetteurs); de raquette, suff. -eur2*.
BBG.Hasselrot 20es. 1972, p. 11. − Kohlm. 1901, p. 54. − Quem. DDL t. 4.