| RAPAISER, verbe trans. Vieilli. Ramener quelqu'un à la paix, au calme, à la sérénité. Elle lui présenta toutes les bonnes raisons qu'elle put trouver pour le rapaiser et l'empêcher de s'obstiner dans sa fantaisie (Sand,Fr. le Champi, 1848, p. 102).La colère lui bouillonnait, il l'appelait encore de noms injurieux; puis, soudainement, se rapaisant, il se disait qu'elle perdrait bien plus que lui, s'il la quittait (Bourges,Crépusc. dieux, 1884, p. 252).− P. métaph. Que ferait mon cœur s'il n'aimait cette haine Dont l'innombrable tête est si douce à mes pas? Plate, elle me murmure une musique telle Que le calme de l'onde en fait de sa fureur, Quand elle se rapaise aux pieds d'une mortelle Mais qu'elle se réserve un retour de terreur (Valéry,Alb. vers anc., 1900, p. 93). Prononc. et Orth.: [ʀapeze], [-pε-], (il) rapaise [-pε:z] Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « se calmer (d'une personne) » (Chrétien de Troyes, Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 937); 2. ca 1250 « amener quelqu'un au calme » (Les Quatre filles de Dieu, ms. A, 258, éd. A. Långfors, Notices et Extraits des Manuscrits, t. 42, p. 229). Dér. de apaiser*; préf. r(e)-*. |