| RAOUT, subst. masc. Vieilli. Grande réception mondaine. Raout ministériel, parisien; donner un raout; inviter qqn à un raout. On finit par se reconnaître (...) au milieu de ce raout de beautés anglaises les plus fines et les plus aristocratiques du monde (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 1, 1849, p. 103).À 6 heures, raout à l'Ambassade de France. Tout le Caire était là (Cocteau,Maalesh, 1949, p. 48).Prononc. et Orth.: [ʀaut]. Warn. 1968: ,,pfs [ʀut]``. Ac. 1835, 1878: rout. Voir Littré qui s.v. raout renvoie à rout: ,,rout', et plus souvent, raout'``. Plur. des raouts. Étymol. et Hist. 1776 rout (Trad. Twiss, Voy. en Portugal et en Espagne, p. 192 ds Quem. DDL t. 21); 1824 raout (Stendhal, Corresp., p. 316). Empr. à l'angl.rout « compagnie, bande, rassemblement » (xiiies. ds NED) d'où « réunion mondaine, réception » aux xviiieet xixes. (ibid.), lui-même empr. à l'a. fr. rote, route « troupe en marche » (1155, rute, Wace, Brut, éd. J. Arnold, 12462) de même orig., à partir d'un sémantisme partic., que le fr. mod. route* (v. FEW t. 10, p. 572a). Fréq. abs. littér.: 34. Bbg. Bonn. 1920, p. 116. − Quem. DDL t. 12. |