| RAMBARDE, subst. fém. MAR. Balustrade formant garde-corps autour des ponts supérieurs et des passerelles d'un navire. Un jour, appuyé sur la rambarde de « l'engine-room », il regardait la puissante machine qui s'emportait parfois (Verne,Tour monde, 1873, p. 94).Chaque passager dispose d'une brassière, en sus des bouées réparties de distance en distance le long des rambardes (M. Benoist, Pettier,Transp. mar., 1961, p. 100).− P. anal. Main courante, rampe formant garde-fou. [Les tramways] ramenaient du stade de banlieue des grappes de spectateurs perchés sur les marchepieds et les rambardes (Camus,Étranger, 1942, p. 1139).Sur le toit court une sorte de promenoir à rambarde, qui sert aux ramoneurs (Butor,Passage Milan, 1954, p. 230). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑ
̃baʀd]. Att. ds Ac. dep. 1935. Étymol. et Hist. a) 1445 mar. rambade « construction élevée à la proue qui sert de plate-forme aux combattants (dans une galère) » (doc. ds J. Garnier, L'Artillerie des Ducs de Bourgogne, p. 176); 1493-94 (Comptes des dépenses faites pour la réparation de six galères à l'arsenal de Marseille, ms. B 2551, f o145 ds Fennis Stolon., p. 478); b) 1773 rambarde « garde-fou élevé sur les gaillards et les dunettes » (J. Bourdé de Villehuet, Manuel des marins, t. 2, p. 185); 1873 « garde-corps placé autour des ponts supérieurs et des passerelles » (Verne, loc. cit.); 1942 p. ext. « toute espèce de rampe métallique, de main-courante formant garde-fou » (Camus, loc. cit.). Empr., prob. par l'intermédiaire du prov. de Marseille (v. attest. données parFennis Stolon., pp. 478-479), à l'ital. rembata, att. au sens a dep. le xves. d'apr. DEI, dér. de l'ital. du Nord ar(r)embare « donner l'assaut à un navire; appuyer », prob. issu du longobard *rammôn « enfoncer avec le mouton » (dér. du corresp. longobard de l'a. h. all. ramm « bélier; mouton de sonnette ») bien que le passage de -mm- à -mb- fasse difficulté (FEW t. 16, p. 658a et Rohlfs § 236; v. aussi Vidos, pp. 552-556 et Fennis Stolon., pp. 478-481). Fréq. abs. littér.: 12. |