| * Dans l'article "RAGRÉER,, verbe trans." RAGRÉER, verbe trans. A. − 1. BÂT. Mettre la dernière main à (une construction), en polissant la pierre, en nettoyant les parements; remettre à neuf (un édifice). Synon. ravaler.Ragréer un vieux mur. Ragréer une maison, une façade (Ac.). − P. métaph. Arranger, remettre en ordre quelque chose. Là-dessus, elle ragréa son foulard, et se posa pour conter (Balzac,Autre ét. femme, 1842, p. 424). 2. MENUIS., SERR. Faire disparaître toutes les inégalités en polissant. Ragréer un ouvrage de serrurerie, de menuiserie. La rive d'épaisseur (...) doit être dressée au ciseau et ragréée à la lime (Robinot,Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 2, 1928, p. 173). B. − HORTIC. Ragréer une branche d'arbre. ,,Après qu'une branche a été sciée, couper, unir avec la serpette la surface du moignon`` (Ac.). C. − MAR., empl. pronom. réfl. 1. Remettre en état son gréement. Se ragréer après une tempête. Nous dûmes nous ragréer (DG). 2. Se ragréer de.Se pourvoir de. Ils travaillèrent à se ragréer d'une grande vergue, d'un mât d'artimon (Ac.). Prononc. et Orth.: [ʀagʀee], (il) ragrée [ʀagʀe]. Ac. 1718: raggreer; dep. 1740: ragréer. Étymol. et Hist. 1554 « repasser les parements d'un mur pour les rendre unis » (Lettres du Bailli de Blois, 9 mai, Richel., Cab. général, Bret. de Villandry ds Gdf.); 1666 « gréer de nouveau un navire » (Colbert, Lettres, instructions et mém., éd. P. Clément d'apr. FEW t. 16, p. 55b). Dér. de agréer2*; préf. re-*. DÉR. Ragrément, subst. masc.[Corresp. à ragréer A 1] Action de ragréer; résultat de cette action. Toutefois, un léger nettoyage du parement, appelé ragrément, se fait d'habitude à l'échafaudage volant, une fois le gros œuvre terminé et couvert. Il consiste en un passage à la brosse métallique ou au rabot chemin de fer pour faire disparaître les coulures de ciment, plâtre ou autres, faites en cours de travaux (Lambertie,Industr. pierre et marbre, 1962, p. 98).− [ʀagʀemɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Lar. Lang. fr.: ragréement. − 1reattest. 1548 (Comptes des bâtiments du roi, éd. L. de Laborde, t. 1, 1877, p. 225); de ragréer, suff. -ment1*. BBG. − Gohin 1903, p. 370. − Quem. DDL t. 16. |