| RAFFUT, subst. masc. Fam. Grand bruit fait par des personnes qui parlent fort, s'amusent, crient ou se disputent. Synon. tapage, vacarme; (fam.) chahut, charivari, potin; (pop.) barouf, boucan, ramdam.En voilà un raffut. Allo... Allo, c'est vous Georgette? (...) Quel raffut! Vous avez un monde fou (Cocteau, Théâtre poche,1949, p. 70).♦ Faire un raffut du diable, de tous les diables (v. diable1I C 3 c β). Tout cela avait commencé par faire un raffut du diable, l'agitation des conversations, des protestations. Les agents étaient venus plusieurs fois engueuler leurs pensionnaires (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 468). − Au fig. Bruit, tapage autour de quelque chose; scandale, reproche. Synon. éclat, esclandre, scandale.Que quelques hommes trouvent une fin brusquée dans une échauffourée, cela les indigne et quel raffut aussitôt dans les journaux! (Gide, Journal,1935, p. 1232). ♦ Faire un raffut. Synon. faire un éclat*, un esclandre*, un scandale*; (pop.) faire du foin*, du pétard*.Si maman voyait ma robe verdie, elle me ferait un raffut! (Colette, Cl. école,1900, p. 162).− Si je vous ai prié de venir, c'est pour vous conseiller, Pasquier, de ne pas faire de raffut. − C'est-à-dire? − Eh bien, de vous incliner (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 256). ♦ Faire le raffut. [Des Pereires] faisait le raffut lui tout seul... la vache! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 456). Prononc. et Orth.: [ʀafy]. Rob.: raffut ou rafut; Lar. Lang. fr.: raffut. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 211: rafut. Étymol. et Hist. 1866 (Delvau). Déverbal de raffuter « rosser » (1777, Bouillon, Dictionnaire roman d'apr. FEW t. 3, p. 918a) par antiphr. de rafuster « remettre en état » (1477, Compte d'ouvrages, 2esomme de mises, Arch. Tournai ds Gdf.), dér. de affûter*; préf. r- (re-* I). Fréq. abs. littér.: 29. |