| RADOUB, subst. masc. MAR. Opération qui consiste à entretenir ou à réparer la coque d'un navire dans un bassin affecté à cet usage. Port de radoub; travaux de radoub; mettre un navire au radoub. Chaque année, au moment du concours, mon bateau a besoin de passer au radoub, pour rafraîchir la peinture sous-marine. Et ça dure quatre jours (Pagnol,Fanny, 1932, 1ertabl., 1, p. 9).♦ Bassin, forme de radoub. Bassin où la coque d'un bâtiment peut être entretenue ou réparée. Il m'a souvent raconté qu'au Havre (...) le voisinage de la mer, l'air voyageur où vibraient les cris des matelots, les coups de marteau du bassin de radoub, lui donnaient parfois envie de s'embarquer (A. Daudet,Trente ans Paris, 1888, p. 271). Prononc. et Orth.: [ʀadu], [ʀadub]. Att. ds Ac. dep. 1694; 1835, 1878: ,,on prononce le b``; 1935: ,,on prononce Radou``; selon Littré les marins ne prononcent pas le b et selon Mart. Comment prononce 1913, p. 210 c'est sous l'infl. de l'orth. qu'on l'entend chez ceux qui ignorent le mot; Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob., Warn. 1968: [ʀadu]; Lar. Lang. fr.: [ʀadub]; Martinet-Walter 1973: [ʀadu], [ʀadub]; Rob. 1985 [ʀadu], parfois [ʀadub]. Plur. des radoubs. Étymol. et Hist. 1. 1532 « cale où l'on répare les navires » (doc. ap. S. de Merval, Doc. relatifs à la fondat. du Havre ds Gdf. Compl.); 2. 1533 « réparation de la coque d'un navire » (doc. ap. L. de Laborde, Les Comptes des bâtiments du roi, t. 2, p. 212). Déverbal de radouber*. Fréq. abs. littér.: 24. Bbg. Juneau (M.). R. Ling. rom. 1973, t. 37, p. 482. |