| RADIATEUR, subst. masc. Échangeur thermique de chauffage ou de refroidissement. L'anticathode est (...) une pastille de tungstène enchâssée dans une masse de cuivre se refroidissant par conduction, et extérieurement à l'ampoule, grâce à un radiateur (...) ou par une circulation d'eau (M. de Broglie, Rayons X, 1922, p. 134).− En partic. ♦ Appareil de chauffage alimenté par une source d'énergie, agissant essentiellement par le rayonnement de ses surfaces chaudes et accessoirement par la convection de l'air ambiant sur celles-ci. Radiateur à accumulation, à convection, à bain d'huile, à gaz, à infrarouges; radiateur parabolique, soufflant. Une sale ombre glaciale. Le radiateur n'était sûrement pas allumé (Sartre, Nausée, 1938, p. 97).Ce matin chez Gide. Il me reçoit dans sa petite chambre à coucher que chauffe un radiateur électrique (Green, Journal, 1945, p. 264). ♦ Élément d'une installation de chauffage central alimenté par une source de chaleur, qui assure la distribution de celle-ci. Radiateur en acier, en aluminium, en fonte; radiateur entartré; purger un radiateur; cache-radiateur (v. cache- B). Il fit grand froid cet hiver-là et le charbon manquait; dans l'appartement mal chauffé, je collais vainement au radiateur mes doigts gonflés d'engelures (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 64): ... l'eau chaude, plus légère, tend constamment à se placer au-dessus de l'eau froide, ce qui provoque un mouvement circulatoire continu dans l'installation, à condition que la chaudière soit placée au point bas du circuit. Il est cependant possible de placer des radiateurs à un niveau inférieur à celui de la chaudière...
Lar. mén.1926, p. 317. ♦ Organe de refroidissement d'un moteur à explosion constitué par un faisceau de tubes garnis d'ailettes où l'eau chaude provenant du moteur circule et se refroidit au contact de l'air. Remplir, vidanger un radiateur; bouchon, calandre de radiateur. « Si je me casse la gueule... » une tôle qu'il frôle du doigt le brûle. Le radiateur vaporise par saccades. L'avion, péniche trop chargée, pèse (Saint-Exup., Courr. Sud, 1928, p. 71).Nous n'arriverons au but qu'à la tombée du soir, le radiateur fumant et le réservoir à essence presque vide (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p. 250).Il a fallu que le carbu... non, le radiateur... que le radiateur gelât au passage du premier col (Bernanos, Crime, 1935, p. 735). Prononc. et Orth.: [ʀadjatœ:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1877 (Littré Suppl.: Radiateur, s. m. Qui a le pouvoir de rayonner. Les corps bons radiateurs); 1895 (Grouvelle et Arquembourg, Brevet d'invention ds Fr. mod. t. 43, p. 54: nous comprenons, sous l'appellation radiateurs tous les appareils de chauffage ... alimentés par des fluides à plus ou moins haute pression ou température); 1897 automob. (La France automobile, 152, ibid.). Dér. sav. du lat. radiare, v. radiant; suff. -ateur*, v. -eur2. L'angl. radiator « ce qui émet des rayons » est att. dep. 1836 ds NED et au sens de « appareil de chauffage » dep. 1851 ds NED Suppl.2. Fréq. abs. littér.: 43. Bbg. Quem. DDL t. 5, 14. |