| RACOLAGE, subst. masc. A. − HIST. MILIT. Action de racoler, de recruter des soldats; résultat de cette action. (Dict. xixeet xxes.). Synon. enrôlement, recrutement. B. − Péjoratif 1. Action de racoler, de recruter par des moyens plus ou moins honnêtes. Faire du racolage. M. Bouchard se livrait, au Ministère, à un racolage semblable; peu à peu, il avait soufflé aux employés une haine féroce contre M. de Marsy; il gagnait jusqu'aux garçons de bureau, il faisait soupirer tout ce monde dans l'attente d'un âge d'or, dont il parlait à l'oreille de ses intimes (Zola, E. Rougon, 1876, p. 188). 2. [En parlant d'une personne se livrant à la prostitution] Action de racoler, d'accoster (les passants) dans un but de prostitution. Synon. péj. retape.Racolage sur la voie publique. À deux heures du matin dans Paris, on ne peut plus guère compter que sur le racolage d'une fille qui aura (...) tellement envie de dormir que ce n'est pas dans sa chambre qu'on devra attendre grand'chose de la vie (Nizan, Conspir., 1938, p. 21). Prononc. et Orth.: [ʀakɔla:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. [1747 fig. Bal des bois ds Dauzat 1954]; 1. 1762 hist. milit. (Ac.); 2. 1888 « action d'accoster (les passants) dans un but de prostitution » (A. Daudet, Immortel, p. 77). Dér. de racoler*; suff. -age*. |