| RACLURE, subst. fém. A. − Parcelle enlevée de la surface d'un corps que l'on a raclé. Synon. copeau, rognure.Nos constructeurs trouvent commode (...) d'encombrer la rue de débris et de matériaux, de saupoudrer de râclure de pierre tous les passants (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 337). − Au plur. Déchets, débris. Tous les débris qui ne peuvent plus servir: petites rognures, copeaux, raclures, sciures, servent à fabriquer les boîtes de drogue (Rousset,Trav. pts matér., 1928, p. 111). B. − Au fig., pop. 1. [Injure grossière que l'on adresse à une personne considérée comme méprisable] Et toi, Picolo, pourquoi donc que tu te prendrais, raclure? Pour le Pape? (Arnoux,Zulma, 1960, p. 40). 2. Au sing. à valeur coll. Ensemble d'individus méprisables. Nous engraissions à vue d'œil à force de bouffer la ration des morts (...) et de faire bosser les vivants, ces pauvres bleus qui venaient renforcer nos effectifs, des récupérés, de la râclure de dépôt (Cendrars,Homme foudr., 1945, p. 15). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑkly:ʀ], [ʀa-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Besch. 1845: râclure. Étymol. et Hist. 1462 « ce qu'on enlève d'un corps en raclant » (Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1428). Dér. de racler*; suff. -ure1*. Fréq. abs. littér.: 34. Bbg. Notes de lexicogr. critique. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1986, t. 24, n o1, p. 228. |