| RACLETTE, subst. fém. I. A. − Petite racle. Raclette de ramoneur, de laveur de vitres; raclette de pâtissier, de boulanger. L'or s'attache à la surface de la table, formant un amalgame que l'on recueille aisément au moyen d'une raclette caoutchoutée (Guillet,Techn. métall., 1944, p. 96).Sarcloirs, raclettes et râteaux nous sont distribués. Que les allées soient impeccables! (H. Bazin,Vipère, 1948, p. 234). − IMPR., HÉLIOGRAV. Synon. de racle.L'encrage est très particulier. On inonde le cliché d'encre et on y passe une raclette qui ne laisse subsister que l'encre retenue par les creux (Civilis. écr., 1939, p. 10-10). − Outil en forme de vrille et portant des brosses de fils métalliques, utilisé pour le nettoyage des tubes de chaudière. (Dict. xxes.). B. − Appareil constitué d'un manche (ou d'une poignée) terminé par une lame souple en caoutchouc et servant à nettoyer une surface lisse humide (sol, vitres, etc.) (Dict. xxes.). II. − GASTRONOMIE A. − Fondue au fromage, d'origine valaisanne, préparée en présentant à la flamme d'un feu de bois ou au rayonnement d'un gril électrique, un gros morceau de fromage dont on racle la partie ramollie au fur et à mesure qu'elle commence à fondre, et que l'on consomme avec des pommes de terre bouillies et des cornichons. Tefal a conçu le four à raclette pour faire la raclette chez soi − quand on veut − facilement (...) le four à raclette se place au milieu des convives. Son plateau à fromage permet d'utiliser la bonne quantité de fromage (...). Sa rampe chauffante électrique réglable garantit une raclette bien crémeuse comme le veut la tradition (Le Point, 6 déc. 1976, p. 155). B. − Fromage suisse gras au lait de vache à pâte pressée et cuite dont on fait la raclette (d'apr. GDEL). III. − Arg., vieilli. Police, policier. Lorsque vous êtes entrés tous les trois, un individu assis à côté de moi, m'a donné un coup de coude en disant: − Tiens voilà la raclette (police) (Macé,Joli monde, 1887, p. 121).Je fus pincé par deux raclettes et [papa me retrouva au Dépôt] (Id. dsBruant1901, p. 13). ♦ (Coup de) raclette. Rafle de police. Une julie [maîtresse] qu'avait évité tous ces coups de raclette [de la Mondaine, de la Volante, de la P.P., des mœurs du quartier] (...) était pas sauvée pour autant (...) une Territoriale risquait de s'amener et de l'embarquer (Le Breton,Razzia, 1954, p. 22). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑklεt], [ʀa-]. Martinet-Walter 1973 [-ɑ-], [-a-] (9, 8). Att. ds Ac. 1935. Ser, Phys. industr., 1890, p. 780: râclette. Étymol. et Hist. 1. 1788 « petit racloir » (Arch. hist. Poitou, XXXI, 550 ds IGLF); 2. 1896 gastr. (Valais romand, janv., n o1: Râclette? − Une sorte de plat national, sire, [...] du fromage [...] braisé au feu); 3. a) 1864 « ronde de police » (Larchey d'apr. FEW t. 10, p. 81a); b) 1866 « agent de police » (Delvau, p. 327). Dér. de racle*; suff. -ette, v. -et. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907], p. 99. |