| RACCROCHAGE, subst. masc. A. − Action de raccrocher les passants. Dans ce Bâle demeuré bien de l'ancien temps (...) rien de l'effrontée publicité et de l'impudent raccrochage à même le trottoir de l'établissement anglais ou parisien (Lorrain, Sens et souv., 1895, p. 290).C'était sa marotte, à Marc, de vouloir me faire entrer dans son affaire. − Vous feriez mes vitrines et ma publicité. Vous avez le sens du public et le génie de l'actualité. Le tape à l'œil. Le ra... raccrochage. C'est bien comme cela que l'on dit, n'est-ce pas? (Cendrars, Homme foudr., 1945, p. 347). − Vieilli. [En parlant de prostituées] Racolage. Synon. raccroc.C'était la grande retape, le persil au clair soleil, le raccrochage des catins illustres (Zola, Nana, 1880, p. 1450).Aucun raccrochage, non plus de filles que de garçons... ou est-ce que je n'ai pas su voir... pas la moindre trace d'offres et de prostitution (Gide, Carnets Égypte, 1939, p. 1076). B. − Action de raccrocher, de suspendre à nouveau quelque chose qui a été décroché. On entend mal dans cet appareil, tu me téléphones d'un café, au moins. (...) Le petit bruit du raccrochage (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 416). Prononc.: [ʀakʀ
ɔ
ʃa:ʒ]. Étymol. et Hist. 1. 1797 « action de raccrocher les passants, racolage » (Restif de La Bretonne, Monsieur-Nicolas ou le Cœur-humain dévoilé, Paris, VII, 13epart., p. 3892 ds Mél. Gamillscheg (E.) 1968, p. 32); 2. a) 1936 « action de raccrocher (le téléphone) » (Aragon, loc. cit.); b) 1963 « action de raccrocher, de suspendre de nouveau quelque chose » (Lar. encyclop.). Dér. de raccrocher*; suff. -age*. |