| RACCOURCISSEMENT, subst. masc. Action de raccourcir; résultat de cette action. A. − [À propos d'une distance] Synon. contraction, rétraction.Un raccourcissement de bras, de jambe (Ac.1935).La grande révolution accomplie par madame de Pourtalès pour le raccourcissement des robes (Mérimée,Lettre à une autre inconnue, 1870, p. 156).Des paralytiques lui montraient (...) le raccourcissement hideux de leurs membres (A. France,Thaïs, 1890, p. 283).Il y avait intérêt à rejeter les forces allemandes d'Alsace sur Strasbourg, de façon à obtenir une économie de troupes par un raccourcissement de notre front (Joffre,Mém., t. 1, 1931, p. 252). B. − [À propos d'une durée] Synon. diminution, réduction.Chaque tic tac, chaque raccourcissement de la durée en réserve agit comme un aiguillon (Arnoux,Algorithme, 1948, p. 277). − [Sans compl.] Les temps de réaction subissent des raccourcissements considérables, et le moindre choc se traduit par des réactions excessives (Mounier,Traité caract., 1946, p. 264). Prononc. et Orth.: [ʀakuʀsismɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1529 racourcicement « action de raccourcir, de diminuer la hauteur » ici, d'une représentation graphique du corps humain (G. Tory, Champ fleury, fac-sim. J. W. Jolliffe, Londres, 1970, fol. 18 v o); 1558 racourcissemens de nerfs (L. Joub., Hist. des poiss. de Rondelet, XV, 6 ds Gdf. Compl.); 1793 fig. p. plaisant. (Gorsas, Le Courrier des départements, 25 mai ds Quem. DDL t. 11: le raccourcissement des personnes et des propriétés). Dér. du part. prés. de raccourcir*; suff. -(e)ment1*; cf. le synon. racourciment, dér. de l'inf. (1580 fig., Montaigne, Essais, II, 10, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 417). Fréq. abs. littér.: 27. |