| * Dans l'article "RABOUILLER,, verbe trans." RABOUILLER, verbe trans. Région. (Centre de la France). Agiter, troubler l'eau d'une rivière ou d'un étang pour effrayer les écrevisses ou les poissons qui, dans leur fuite, se laissent prendre plus facilement. Synon. bouiller1.− Que gagnes-tu? − Cinq sous par jour pendant toute la saison du rabouillage, j'allons rabouiller jusque dans la Braisne (Balzac, Rabouill., 1842, p. 391).Prononc. et Orth.: [ʀabuje]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1842 « troubler l'eau d'une rivière pour pêcher plus facilement » (Id., ibid.); 1842 fig. se rabouiller le cœur (Id., ibid., p. 329). Mot dial. du Centre de la France (Jaub.; v. aussi FEW t. 1, p. 616a) comp. du préf. ra-, v. re- et de bouiller1*. DÉR. 1. Rabouillage, subst. masc.Action de rabouiller. V. ex. supra.− [ʀabuja:ʒ]. − 1reattest. 1828 (Stendhal, Journal, 21 juin, in
Œuvres intimes, vol. 2, p. 97 [Pléiade, 1982] ds Quem. DDL t. 26); de rabouiller, suff. -age*. 2. Rabouilleur, -euse, subst.Personne qui rabouille, qui pêche en rabouillant. Synon. bouilleur (dér. s.v. bouiller1).Cette Rabouilleuse mérite bien d'être rabouillée à son tour, reprit Joseph, elle ne vaut pas la gale (Balzac, Rabouill., 1842, p. 571).− [ʀabujœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1935. − 1reattest. 1841 la Rabouilleuse titre d'un ouvrage de Balzac (Id., Corresp., t. 4, p. 329); de rabouiller, suff. -eur2*. 3. Rabouilloir, subst. masc.Long bâton servant à rabouiller. Synon. bouille (v. bouille2), bouloir.Flore Brazier tenait à la main son rabouilloir avec la grâce naturelle à l'innocence (Balzac, Rabouill., 1842, p. 391).− [ʀabujwa:ʀ]. − 1reattest. 1842 id.; de rabouiller, suff. -oir*. |