| QUESTURE, subst. fém. A. − HIST. ROMAINE. Magistrature exercée par un questeur, premier degré dans le cursus honorum (v. questeur A); état de questeur. La censure, la préture, l'édilité (surveillance des bâtimens et des jeux publics), la questure (charge judiciaire, et plus tard financière) furent détachées du consulat (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 133).V. consulat A 1 a ex. de Flaubert. − P. méton. Date, durée de cette charge. Telle chose s'est faite sous sa questure (Ac.).Dès sa questure, il [César] favorisa les colonies latines, qui voulaient recouvrer les droits dont Sylla les avait privées (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 219). B. − P. anal. 1. DR. CONSTIT. Fonction de questeur dans les assemblées parlementaires (v. questeur B 1). Dans ce brouillard législatif, nous parlions de la loi présentée, de la motion à faire, du camarade à porter au secrétariat, à la questure, aux diverses commissions (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 26). − P. méton. ,,Ensemble des services dirigés par les questeurs (...), et assurés par un personnel groupé sous l'autorité du secrétaire général de la questure`` (Cap. 1936); lieu où se trouvent ces services. Salué très bas par les garçons de salle qui le guidaient, dans le dédale de l'intérieur, jusqu'à la questure, Jacques se sentait devenir souverain: un de ces potentats à la mine solennelle et affairée qui se hâtaient, une grosse serviette de maroquin sous le bras, vers les bureaux des commissions (Vogüé, Morts, 1899, p. 107).La Direction de l'administration générale gère les personnes et les biens dépendant de l'Assemblée [européenne] du point de vue matériel et financier. Elle correspond à ce qui constitue, au Parlement français et dans les parlements analogues, le secrétariat de la questure (Ginestet, Ass. parlem. eur., 1959, p. 122). 2. [Dans un collège relig.] Local des questeurs (v. ce mot B 2). L'Abbé: Oui, Soubrier, Sevrais est ici. Il a à vous parler. Je vous laisse; j'ai affaire à la questure (Montherl., Ville dont prince, 1951, i, 4, p. 874). Prononc. et Orth.: [kεsty:ʀ], [kɥ
εs-]. V. questeur. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1574 [éd.] hist. romaine (E. Jodelle,
Œuvres et meslanges poetiques, Paris, N. Chesneau, M. Patisson, f o147 v o); de nouv. 1671 (Pomey); 2. 1775 [éd.] dr. constit. (Sur les Finances: Ouvrage posthume de Pierre André***, Londres, p. 85 r o). Empr. au lat.quaestura « charge, fonction de questeur », dér. de quaestor, v. questeur. Fréq. abs. littér.: 23. |