| QUATRE(-)TEMPS,(QUATRE TEMPS, QUATRE-TEMPS) subst. masc. I. − Subst. masc. A. − Au plur., RELIG. CATH. [Le plus souvent avec deux majuscules] Les quatre périodes de trois jours de jeûne et d'abstinence au début de chaque saison. Il ne déjeunerait pas parce que c'étaient les quatre-temps (Rapport d'un commissaire de garde au Temple à la Commune, 1792ds Rec. textes hist., p. 65).L'usage était aussi qu'au mercredi des Quatre-Temps de décembre on lût à la messe comment l'ange Gabriel vint annoncer à Marie le mystère de l'Incarnation (A. France, Clio, 1900, p. 141). B. − BOT., région. (Québec). Cornouiller du Canada; baie du cornouiller (d'apr. Canada 1930). II. − Subst. masc. sing., fam. Moteur à quatre temps. Les partisans du quatre temps défient les réalisateurs du deux temps de construire une voiture rentable en cylindrée moyenne (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 261). Prononc. et Orth.: [katʀ
ətɑ
̃]. Ac. 1694-1762: Quatre Temps; dep. 1798: Quatre-Temps id. ds Littré; Rob., Lar. Lang. fr.: quatre-temps. V. quatre-. Étymol. et Hist. 1. 1537 Quattre Temps « les trois jours de jeûne ordonnés par l'Église au début de chacune des quatre saisons de l'année » (Doc. ds Annuaire-Bulletin de la Sté de l'Hist. de France, t. 11, 1874, p. 71); 2. 1912 technol. (La Vie automobile, 432 ds Fr. mod. t. 43, p. 53). Comp. de quatre* et de temps*. Au sens 1 cf. l'a. m. fr. quatuortempre 1remoit. xiiies. (Règle cistercienne, éd. Ph. Guignard, chap. 40, p. 446) − ca 1349 (Livre des Mestiers, éd. J. Gessler, M, p. 25a), du lat. médiév. quattuor tempora « id. » s.d. même réf. ds Blaise Latin. Med. Aev. Fréq. abs. littér.: 11. Bbg. Notes de lexicogr. critique. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1985, t. 23, n o1, p. 29. |