| QUATRAIN, subst. masc. VERSIF. Poème, strophe de quatre vers. Tu riras peut-être de ma manie de sonnets (...) mais pour moi c'est un grand poème en petit: les quatrains et les tercets me semblent des chants entiers, et je passe parfois trois jours à en équilibrer d'avance les parties, pour que le tout soit harmonieux (Mallarmé, Corresp., 1862, p. 32).Le quatrain à rimes embrassées (a, b, b, a) en est la forme la plus sculpturale et la plus majestueuse (Formont, Lemerre, Vers fr., 1937, p. 90).Le célèbre quatrain de Verlaine: Ô qui dira les torts de la rime! Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime? (Jeux et sports, 1967, p. 750).V. impromptu ex. 2.Prononc. et Orth.: [katʀ
ε
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1543 quatrain (Marot, Épîtres, éd. C. A. Meyer, p. 287, 59). Dér. de quatre*; suff. -ain2*. Fréq. abs. littér.: 104. Bbg. Quem. DDL t. 28. |