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QUADRILLÉ, -ÉE, adj.
Dont la surface est divisée en carreaux ou couverte de lignes croisées formant des carrés. Vêtu d'étoffes fabriquées à Londres, il semblait étriqué dans un complet quadrillé, de couleur morne, serré à la taille (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 36).À présent, partout les lampes étaient allumées dans les cuisines; elle aussi, avait allumé la sienne, et, sur la petite table de sapin, il y avait une feuille de papier quadrillé, un porte-plume verni en rouge avec une plume à la rose, une bouteille d'encre violette; il y avait aussi une enveloppe avec un nom écrit dessus (Ramuz, Gde peur mont., 1926, p. 130).Les moins riches se contentent d'un tablier de toile de coton rayée ou quadrillée (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p. 95).
− Empl. subst. Il connaissait bien ce papier, à petit quadrillé violet dans une pâte un peu grenue (Ramuz, A. Pache, 1911, p. 137).
Prononc. et Orth.: [kadʀije]. Passy 1914, v. quadrille1. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1786 cadrillé (Journ. de Paris, 14 mars, p. 295 ds Fonds Barbier: mousselines rayées, cadrillées et brochées); 1819 quadrillé (Obs. modes, t. 3, p. 31). Dér. de quadrille « jour en losange formé par les fils d'une frange en coton ou en laine que l'on noue ou que l'on passe dans un coulant » (dep. 1780, Lettre pat., Champagne, 22 juill. ds Littré), suff. -é*; quadrille est empr. à l'esp. cuadrillo « flèche en forme de losange, carreau » (dep. ca 1250, Libro de Alexandre d'apr. Cor.-Pasc.), dér. de cuadro « carré, rectangle » (quadrille1*); v. FEW t. 2, p. 1405a et 1406a. Fréq. abs. littér.: 56. Bbg. Quem. DDL t. 16.