| PÉTUNER, verbe intrans. Vx ou p. plaisant. Fumer. Ça, monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée? (Rostand, Cyrano, 1898, I, 4, p.42).D'autres rêveurs, accotés aux cloisons enfumées des brasseries et des tavernes pour (...) allumer et suçoter amoureusement leur pipe, pétuner et souffler de la fumée (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.252).REM. Pétuneur, subst. masc.Celui qui aime fumer, qui fume beaucoup. Batailleurs (...) soiffards jamais désaltérés (...) pétuneurs, chanteurs et conteurs bien disants (...). Ils soulèvent comme des plumes les coffres bardés de fer (Genevoix, Routes avent., 1958, p.133). Prononc. et Orth.: [petyne], (il) pétune [petyn]. Ac. 1694-1878: petuner; id. ds Littré; Ac. 1935: pé-. Étymol. et Hist. 1603 (Champlain, Des Sauvages, fol. 9 b ds König, p.166). Dér. de pétun*; dés. -er. |