| PÉTRAS, subst. masc. Vieilli. Homme lourd, peu dégourdi et peu intelligent. Un gros garçon à la physionomie épaisse, à la tournure lourde, un pétras, comme on dit au Temple et ailleurs (Féval,Fils diable, t.5, 1847, p.6).Prononc.: [petʀ
ɑ], [-a]. Littré [-ɑ]; Lar. Lang. fr. [-a]. V. -as. Étymol. et Hist. 1794 pétrats plur. (ap. H. Wallon, Hist. du tribunal révolutionnaire de Paris, Paris, t.4, 1881, p.66: je me trouve cent fois plus heureux que d'être avec tous ces pétrats de volontaires); 1808 pétras (Hautel). Mot d'orig. incertaine, se rattachant moins prob. aux représentants du lat. pedester «qui va à pied» (hyp. du FEW t.8, p.121a, 122a) qu'à la famille de pet*, péter*: cf. les dér. péteux «poltron; grossier» (FEW t.8, p.135a), pét(e)ron «petit cultivateur» (ibid., col. 135b), pétrille «fillette embarrassante» (ibid.), [pεtə
ʀus] «homme grossier» (ibid.), petroelliat «faiseur d'embarras» (ibid., col. 137b), [petʀuj] «grosse femme mal faite» (ibid.), v. G. Roques ds Mél. K. Baldinger, Tübingen, 1979, pp.585-586. |