| PÉTOIRE, subst. fém. A. − JEUX D'ENFANTS. Synon. de canonnière2, clifoire. (Dict.xxes.). B. − P. anal., pop. Arme à feu. Grondement continu et hérissé des gorges du bronze, des bouches d'artillerie, des pétoires diverses (Arnoux, Roi, 1956, p.10). − En partic. ♦ Vieux ou mauvais fusil. Ces vieilles pétoires ont un recul absurde. J'ai l'épaule démanchée (Claudel, Part. midi, 1906, iii, p.1037).La ronde des chasseurs avec leur permis du matin (...) la pétoire bien graissée comme un jour d'ouverture (Vialar, Bal sauv., 1946, p.100): . ... je ne comprends pas comment vous pouvez tirer avec cette vieille pétoire qui ne supporte pas la poudre pyroxylée et qui fait une fumée du diable. Mon père considéra longuement son vieux fusil à chiens et soupira: −J'y suis habitué.
H. Bazin,Vipère,1948,p.66. ♦ Pistolet, révolver. Synon. arg. pop. pétard.Avec quoi tiraient-ils? (...) des brownings? des pistolets automatiques? Conan lève les bras au ciel: −D'où j'étais, je ne pouvais pas lire la marque de leurs pétoires! (Vercel, Cap. Conan, 1934, p.100).Sur le coussin (...), les deux pétoires, le P. 38 et le Star, étaient prêts à entrer dans le quadrille (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p.188). C. − Véhicule. Vous n'aviez qu'à emprunter une de ces pétoires à pétrole qui grimpent partout et à sauter dessus (G. Chevallier, Clochemerle, Paris, Rieder, 1935 [1934], p.208). Prononc.: [petwa:ʀ]. Étymol. et Hist.1. 1743 canne-pétoire «branche de sureau évidée servant de sarbacane aux enfants» (Trév.); 1891 pétoire «même sens» (Coulabin, Dict. loc. pop. Rennes); 2. 1903 «vieux et mauvais fusil» (Nouv. Lar. ill.); 1916 «toute arme à feu, en particulier un pistolet» (ds Esn. Poilu, p.408). Dér. de péter*; suff. -oire*. |