| PÉTEUX, -EUSE, subst. Populaire A.− [Surtout dans des compar.] Peureux, honteux. Synon. pétochard.Décamper, filer, se retirer comme un péteux. Il s'est laissé chasser comme un péteux (Ac.1935).Elle (...) s'en va comme une péteuse, à Paris, enceinte (Goncourt,Journal, 1862, p.1074).Dire que toi et tous les péteux de l'état-major, vous n'avez pas eu le cran de répondre aux Buls [Bulgares] quand ils sont venus se plaindre: «Chez qui vous croyez-vous? (...)» (Vercel,Cap. Conan, 1934, p.221).Un type qui s'acharne à vous marcher sur les pinglots, ça vous fout en rogne. Mais après avoir protesté aller s'asseoir comme un péteux, moi, je comprends pas ça (Queneau,Exerc. style, 1947, p.70). B. − [Surtout au Canada] Pédant, prétentieux, faiseur d'embarras. Étienne fit venir des agronomes, des ignorants, des petits péteux qui s'imaginent que cultiver la terre s'apprend dans les livres (Ringuet,Trente arpents, 1938, p.305 ds Rogers 1977, p.182). Prononc. et Orth.: [petø], fém. [-ø:z]. Ac. 1798: peteux, -euse; dep. 1835: pé-. V. péter. Étymol. et Hist. 1. 1456 le Peteux anthropon. (A.N. JJ 191, fo117 vods Gdf. Compl.); 2. 1613 (chasser qqn comme) un peteux d'Église «un indésirable» (Régnier, Satire, XIV, 188, éd. G. Raibaud); 3. 1790 «lâche» (Jean Bart, no113, p.8 ds Quem. DDL t. 19). Dér. de péter*; suff. -eux* (var. de péteur*); au sens 3p. allus. au flux intestinal que peut déclencher la peur. Fréq. abs. littér.: 10. |