| PÉPITE, subst. fém. Petite masse d'or natif, sans gangue. Pépite aurifère. Les fondateurs de la ville craignaient que la fièvre de l'or vînt se mettre à la traverse de leurs projets. Mais, par bonheur, les pépites étaient petites et rares (Verne, 500 millions,1879, p.154).Au Mexique, on le trouve [l'or] sous forme de pépites à la surface du sol ou dans le sable des rivières (Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936, p.164).♦ P. métaph. La considération qu'il m'accorde me paraît injustifiée. D'où le grand effort que je fais pour sortir du plus profond de moi quelques pépites (Gide, Journal,1938, p.1317). − P. ext. Petite masse d'un métal natif. Pépite de platine; pépite alluvionnaire. On trouvait des pépites de cuivre pur. Ce cuivre natif était martelé et transformé en objets variés (Page, Dern. peuples primit.,1941, p.110). Prononc. et Orth.: [pepit]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1714 «petite masse d'or natif, sans gangue» (Feuillée, Journal des observations physiques, t.1, p.140 ds Arv., p.403). Empr. à l'esp. pepita «id.» (1590, J. de Acosta, Historia natural y moral de las Indias ds Arv., attest. reprise en 1648, sous sa forme esp., par l'aut. fr. V. Le Blanc ds Voyages, I, p.140, qui renvoie à l'ouvrage d'Acosta, v. Arv.). L'esp. pepita, signifiant proprement «pépin (de fruit)», empr. en ce sens, au xvies., par le fr. (1527 [éd.] Trad. de la Célestine de F. de Rojas [ouvrage esp.], foB 7 ro), est un dér. du rad. expressif pep-, v. pépin. Fréq. abs. littér.: 22. |