| PÉLAGIEN1, -IENNE, adj. et subst. THÉOLOGIE I. − Adj. Relatif à la doctrine de Pélage, au pélagianisme. L'erreur, l'hérésie pélagienne. Des auteurs protestants (...) ont soutenu longtemps, par exemple, que l'Église romaine est athée, parce que pélagienne (Théol. cath.t.4, 11920, p.761). II. − Adj. et subst. Partisan du pélagianisme. Auteur pélagien. Les pélagiens, les luthériens et autres ont eu tort de dire que la grâce compromettait le libre arbitre et tuait la force créatrice de la volonté (Proudhon, Syst. contrad. écon., t.1, 1846, p.350).Son travail [de saint Augustin] est dominé par une double préoccupation polémique, dirigée à la fois contre les Païens de son temps et contre les Pélagiens (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p.230). REM. Semi-pélagien, -ienne, adj.Relatif à la doctrine de ceux qui en réaction contre certaines affirmations de St Augustin se rapprochaient de la doctrine de Pélage. En un mot ce que, sinon les Pélagiens, du moins les Semi-Pélagiens disent de l'homme déchu, Jansénius le reporte à l'homme primitif (Sainte-Beuve, Port-Royal, t.2, 1842, p.102).On ne lit plus l'Introduction à la vie dévote et, si l'on osait, on la déclarerait semi-pélagienne (Bremond, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.302). Prononc. et Orth.: [pelaʒjε
̃], fém. [-jεn]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Ca 1407 subst. «adepte de la doctrine de Pélage» (J. Gerson, OEuvres, éd. P. Glorieux, t.7, p.165); 1655 adj. «relatif à la doctrine de Pélage» (Bossuet, Réfut.3 catéch. Ferry, I, II, 12 ds Littré). Du nom de Pélage, moine hérésiarque breton du ves., adversaire de St Augustin; suff. -ien*. |