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PÉCUNE, subst. fém.
Vieilli. Argent comptant. Disette de pécune (Ac. 1798, 1835); faute de pécune (Ac. 1935). Un sac (...) bourré de pécune jusqu'à la gueule, (...) qu'elle fit ruisseler sur la table. On eût dit le Pactole monnayé (Gautier, Fracasse, 1863, p.191).S'il vous faut des bijoux, de l'or, de la pécune, Je volerai pour vous le soleil et la lune (Richepin, Caresses, 1877, p.136).
Rem. Parfois de genre masc., prob. par confusion avec pécule. Encore un mot sur le pécune (...). Je peux, sans que ça me gêne en rien (...) vous prêter mille francs, si vous en avez besoin pour aller à Cannes (Flaub., Corresp., 1868, p.273). La béguine (...) devait aussi justifier d'une rente de cent dix francs et subvenir, à l'aide de ce pécune et de son travail, à ses besoins (Huysmans, Oblat, t.2, 1903, p.144).
Prononc. et Orth.: [pekyn]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. pecunie (Psautier de Cambridge, 14, 5 ds T.-L.); ca 1200 pecune (Moralités sur Job, 322, 14, ibid.). Empr. au lat. pecunia «avoir en bétail», d'où «fortune qui résulte du bétail», d'où «fortune, richesse», dér. de pecus «troupeau, bétail».