| PÉCARI, subst. masc. ZOOL. Porc sauvage d'Amérique, de la famille des Suidés, ayant la taille d'un petit sanglier, sans queue ni défenses. Quant aux animaux en question, c'étaient des pécaris (...) reconnaissables à leur couleur foncée et dépourvus de ces longues canines qui arment la bouche de leurs congénères. Ces pécaris vivent ordinairement par troupes, et il était probable qu'ils abondaient dans les parties boisées de l'île (Verne, Île myst., 1874, p.198).J'avais vu aussi des couguars, dans leur pays même, dans le pays des agoutis, des pécaris, non loin du pays des tatous (Giraudoux, Simon, 1926, p.95).− P. méton. Cuir de cet animal. Du cuir, du vrai cuir épais et souple dont on devinait l'odeur; des valises en peau de porc, des gants de pécari, des blagues à tabac fauves (Beauvoir, Mandarins, 1954, p.86). − Empl. adj. Des gants pécaris. Les mains ennoblies par des gants pécaris (...). Serge n'avait rien du classique chauffeur de taxi (Simonin, J. Bazin, Voilà taxi!1935, p.130). Prononc. et Orth.: [pekaʀi]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1688 [éd.] pickery «cochon sauvage d'Amérique» (R. Blome, L'Amérique angloise, p.318); 1698 [éd.] pecari «id.» (W. Dampier, Nouv. Voyage autour du monde [trad. de l'angl.], t.1, p.15); 2. 1935 des gants pécaris (Simonin, J. Bazin, loc. cit.); 1951 des gants de pecari (Le Figaro, 22 nov., p.11, col. 1). Empr., par l'intermédiaire des flibustiers français, à un mot, du dial. de la zone de Panama,issu de begare «cochon sauvage», mot de la lang. des Caraïbes, du Venezuela et des Guyanes (1503, Colomb ds Fried., s.v. báquira), auquel on peut rattacher paquira, mot indigène (1664 [éd.], A. Biet, Voyage de la France, p.340; déjà pacquire en 1640, J. de Laet, L'Hist. du Nouv. Monde, p.608 ds König, p.163: [il y a] des porcs de l'Amérique, qui ont le nombril sur le dos, les Sauvages de la terre ferme les nomment Pacquires) et paquaira en Guyane (1654, P. Boyer, Véritable relation de tout ce qui s'est fait et passé au voyage que M. de Bretigny fit à l'Amér. Occ., p.425, ibid.). Fréq. abs. littér.: 31. Bbg. Boulan 1934, p.115. |