| PYROTECHNIE, subst. fém. A. − Vx. Art de se servir du feu. La pyrotechnie chirurgicale (Ac. 1835, 1878). La pyrotechnie [est un art] dont la connaissance est (...) nécessaire à la propagation du feu dans une certaine capacité (Bastenaire, Daudenart,Art fabr. faïence, 1828, p. X). B. − 1. Ensemble des techniques de fabrication et d'utilisation des pièces d'artifices. Pyrotechnie civile. Quoi de plus radieux que ces bruyants spectacles Où la pyrotechnie étale ses miracles? (Pommier,Colifichets, 1860, p. 342). ♦ P. métaph. La pensée de Flaubert était une éruption et un cataclysme (...) il aidait les convulsions naturelles par quelque pyrotechnie, en sorte que son extravagance innée devait quelque chose à l'art (A. France,Vie littér., 1891, p. 302).On peut lui reprocher d'être plus virtuose que créateur. Mais cette pyrotechnie verbale cache la blessure de l'exil. Grand illusionniste, Nabokov refuse le réel (Le Point, 23 janv. 1978, p. 109, col. 3). − P. méton. Pièce d'artifice. Deux dragons en pyrotechnie, à droite et à gauche de l'entrée, se tordirent en vomissant des roses; puis soudainement, tout blêmit dans une immense clarté verte, qui provenait de flammes de Bengale (Bourges,Crépusc. dieux, 1884, p. 9). 2. ART MILIT. Ensemble des techniques de préparation et d'emploi des explosifs et des munitions. Pyrotechnie militaire. Des expériences pratiques ont été exécutées aux écoles de pyrotechnie sur le coton-poudre comprimé et sur la dynamite (Ledieu, Cadiat,Nouv. matér. nav., 1890, p. 57). Prononc. et Orth.: [piʀ
ɔtεkni]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1556 (J. Vincent, La Pyrotechnie, ou l'art du feu [titre]). Comp. de pyro-* et de -technie*. |