| PURIN, subst. masc. Liquide s'écoulant du fumier, formé par les urines des animaux, les eaux de pluie et la décomposition des déjections solides, utilisé comme engrais. Fosse à purin. Une pompe installée dans un tombereau crachait du purin sur les récoltes (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 34).Le troupeau de vaches ou de chèvres, séparé du reste de la case par un petit mur très bas, qui semble une margelle; de sorte que le fumier et le purin ne viennent pas souiller le sol (Gide, Retour Tchad, 1928, p. 879).− P. métaph. Ces prélats qu'aucun forfait, qu'aucune abjection des sens, qu'aucun purin d'âme n'étonnaient plus (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 140).J'ai eu un ami dans le purin naturaliste (Bloy, Journal, 1903, p. 161). REM. 1. Purineux, -euse, adj.,hapax. Un chemin en pente, purineux (Genevoix, Éparges, 1923, p. 43). 2. Purinière, subst. fém.Fosse à purin. Un système de tuyaux pour amener à la purinière les eaux de vaisselle, les urines des bêtes et des gens (Zola, Terre, 1887, p. 405). Prononc. et Orth.: [pyʀ
ε
̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1842 (Ac. Compl.); cf. 1877 (Flaub., Cœur simple, p. 19). Mot dial., dér. de l'anc. verbe purer au sens de « s'écouler, dégoutter », v. purée, suff. -in*, déjà anciennement avec d'autres suff. puriel 1360 (Lille, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds Gdf., s.v. purel), pureau 1457 (Reg. des consaulx, 1456-61, Arch. Tournai, ibid.), encore bien att. en pic. (FEW t. 9, p. 610a) et dans le Centre (Loire-Inférieure Anjou) sous la forme purot (ibid.). Fréq. abs. littér.: 58. Bbg. Quem. DDL t. 22. |