| PURIFICATEUR, -TRICE, subst. masc. et adj. I. − Subst. masc. A. − RELIG. Celui qui purifie; celui qui a pour charge, pour mission de purifier. V. interprète ex. 3: [Près] de la fontaine qui coule dans la cour de chaque mosquée, le mahométan (...) s'accroupit près du bassin, prend de l'eau dans sa main, s'en rince trois fois la bouche (chaque ablution partielle se fait toujours trois fois), et dit: « Louange à Dieu, purificateur du péché! »
Du Camp, Nil, 1854, p. 31. − P. métaph. C'est Crapuce qui recevait les hommes d'état dont l'haleine était forte, les académiciens sans beauté, les évêques sans charme. C'était un purificateur à l'entrée de leur cabinet (Giraudoux, Bella, 1926, p. 94). B. − TECHNOL. [Gén. avec un compl. introd. par de] Appareil qui a pour fonction de purifier (ce que désigne le compl.). Le groupe Nestlé (...) déclare rechercher une série d'améliorations, et notamment la fabrication d'un purificateur d'eau bon marché et la mise au point de laits acidifiés qui protègent l'organisme des enfants contre les contaminations bactériennes (Le Monde, 5 mars 1980, p. 15, col. 3).Purificateur d'air individuel (...). Nettoie et purifie 40 m3d'air par heure, absorbe les odeurs, retient les particules (Catal. J.-M. Bruneau, juin 1988, p. 153). II. − Adj. Qui a pour but, pour fonction de purifier; qui sert à purifier. A. − [Le subst. appartient au domaine concr.] Malgré ces soins purificateurs, l'odeur de nos prédécesseurs était restée, pendant longtemps, embusquée dans les planchers et les murailles (Duhamel, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 65). − Empl. subst. Qui leur enseigna [aux anciens Latins] d'appeler la fièvre, la purificatrice ou l'expiatrice? (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 119). B. − [Le subst. appartient au domaine relig. et mor.] Cérémonie purificatrice; rite purificateur. Ce langage fut purificateur pour la pénitente; elle revint souvent au confessionnal et s'en retourna toujours améliorée (Péladan, Vice supr., 1884, p. 27).L'action purificatrice du purgatoire (Du Bos, Journal, 1927, p. 206).L'idée de l'insignifiance des choses qui passent est à elle seule purificatrice; jointe à celle de l'ordre total, elle devient pacifiante (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 442). Prononc. et Orth.: [pyrifikatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1878 (1878 au masc.). Étymol. et Hist. A. Subst. 1547 « celui qui purifie » (Marguerite de Navarre, Marguerites de la Marguerite, p. 259 ds Gdf. Compl.). B. Adj. 1790 le feu purificateur (Saint-Martin, Homme désir, p. 344). Dér. sav. de purifier*; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.: 37. |