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PULLULEMENT, subst. masc.
A. − Fait d'être en abondance ou de se multiplier en grand nombre, rapidement et hors de tout contrôle. Synon. foisonnement, fourmillement, multiplication, profusion, prolifération, pullulation.
1. [Avec un compl. introd. par de indiquant ce qui pullule]
a) [Le compl. est plur.] De là, chez Victor Hugo, ce pullulement de médiocrités (Zola, Doc. littér., Hugo, 1881, p. 54).Avez-vous remarqué ce pullulement d'expressions nouvelles (Proust, Temps retr., 1922, p. 781).Le pullulement des bacilles (Arnoux, Suite var., 1925, p. 160).Il n'y a, dans cet amas de sensations et de souvenirs (...) aucun objet ferme défendu par un sens contre le pullulement des souvenirs (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 29).
b) [Le compl. est sing. avec un sens coll.] Quelqu'un disait ce soir en parlant du pullulement de la vie à Cayenne: « la vase est, là, de l'être » (Goncourt, Journal, 1879, p. 39).
2. [Avec un compl. adj. indiquant ce qui pullule] Le vainqueur prussien a été obligé (...) de proposer des lois d'expropriation terrienne pour avoir raison du pullulement polonais (Jaurès, Eur. incert., 1914, p. 238).Le pullulement humain, vision suffocante (Chardonne, Ciel, 1959, p. 103).
B. − (Ensemble d') éléments qui pullulent. Synon. foisonnement, fourmillement, multiplicité, multitude, prolifération, pullulation.
1. [Avec un compl. indiquant ce qui pullule]
a) [Le compl. est plur.] Dans ce pullulement de gens en chapeaux mous et en casquettes (Huysmans, Sœurs Vatard, 1879, p. 317).Je me raidissais pour secouer ce pullulement de baisers (Lorrain, Phocas, 1901, p. 205).Le système féodal que Charlemagne avait régularisé et discipliné, s'affranchit et produit un pullulement de souverainetés (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 43):
... la digue avait fermé la rivière vers le nord, et fait de ces eaux vivantes un vaste marais, plein du pullulement des êtres. Moselly, Terres lorr., 1907, p. 174.
b) [Le compl. est sing. avec un sens coll.] La rue avec ses maisons jaunes, ses jupes rouges de femmes, son pullulement de marmaille sur des marches d'escalier (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 145).L'on découvrait chez ses étonnants pullulements de foule (...) des reconstitutions curieuses de milieux et d'époques (Huysmans, À rebours, 1884, p. 82).Il revit surtout (...) le chemin noir de Prussiens, un pullulement indistinct de horde envahissante (Zola, Débâcle, 1892, p. 242).
2. [Sans compl.] C'était dans le chœur mal éclairé, comme un pullulement noir (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 250).Les principales régions industrielles de l'Europe se sont révélées des pépinières de villes. Autour de Manchester, comme de Lille, ou en Saxe comme dans la Westphalie rhénane, c'est le même pullulement (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 293).
Prononc. et Orth.: [pylylmɑ ̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1869 (Goncourt, loc. cit.). Dér. de pulluler*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 66. Bbg. Quem. DDL t. 16.