| PUCELAGE, subst. masc. A. − Fam. État de celui, de celle qui est vierge. Synon. virginité.Le pucelage d'une fille, l'opinion le lui compte plus à décri qu'à louange (Arnoux,Calendr. Fl., 1946, p. 336). − Cour. dans les loc. ♦ Avoir son pucelage. Être vierge. Il adjure ses compatriotes de faire des enfants, de procréer (...). Il a son pucelage. Là est le comique (Goncourt,Journal, 1862, p. 1197). ♦ Perdre son pucelage (avec qqn). Faire l'amour pour la première fois. J'ai fait minette à la femme avec laquelle j'ai perdu mon pucelage, avant de la baiser (Goncourt,Journal, 1876, p. 1134). ♦ Prendre le pucelage de qqn. Déflorer (une femme). Si tu prenais son pucelage, tu serais bien obligé de l'épouser. − L'épouser? (...) Des nèfles! Je le promettrais, mais, dès la petite opération menée à bien, je la plaquerais le soir même (Proust,Sodome, 1922, p. 1008). B. − Au fig. État de celui, de celle qui n'a pas encore fait l'expérience de quelque chose (dans un domaine d'activité particulier). Voilà comment je vis le feu pour la première fois. C'était une espèce de pucelage qui me pesait autant que l'autre (Stendhal,H. Brulard, t. 1, 1836, p. 486).Il n'y avait pas un mois. Le passé n'est pas une question de temps. Mais devant le type hagard qui écrivait sur le mur, là, j'ai senti que nous étions responsables. Le pucelage du commandement, mon vieux Ramos (Malraux,Espoir, 1937, p. 507). Prononc. et Orth.: [pysla:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1175 « virginité » (Chronique Ducs Normandie, 24908 ds T.-L.). Dér. de pucelle*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 45. |