| PUCEAU, subst. masc. et adj. masc. [Empl. fam. avec un jugement dépréc. ou p. iron.] I. − Subst. masc. Garçon, homme vierge. Un jeune homme qui a longtemps vécu avec une femme, n'est pas aussi inexpérimenté que le puceau pour qui celle qu'il épouse est la première (Proust,Fugit., 1922, p. 685).La classe de Math-Élem. du lycée Condorcet comptait 37 élèves. Huit de ces élèves disaient qu'ils étaient dessalés, et traitaient les autres de puceaux (Sartre,Mur, 1939, p. 154). II. − Adj. masc. A. − Vierge. Une servante mafflue (...) et avec laquelle le garçon prétend coucher. Une hâblerie; il est puceau (Arnoux,Solde, 1958, p. 79). B. − Au fig., pop. Qui est inexpérimenté, naïf (dans la vie) ou novice (dans une activité particulière). Synon. bleu.Dans ce temps-là il était encore un peu puceau (Péguy,Argent, 1913, p. 1177).On voit bien qu'il est nouveau! qu'il est puceau dans la région! un provincial! (Céline,Mort à crédit, 1936, p. 477). Prononc. et Orth.: [pyso]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. ca 1240 pucel « vierge » (Edouard le Confesseur, éd. H. R. Luard, 3982). B. Subst. 1530 puceau « homme vierge » (Palsgr., p. 241b). Masc. de pucelle*. Fréq. abs. littér.: 31. Bbg. Jordan (L.). Zur Wortgeschichte. Z. rom. Philol. 1923, t. 43, pp. 708-709. |