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PUANTEUR, subst. fém.
A. −
1. Odeur nauséabonde, très désagréable. Une odeur d'amidon aigre, une puanteur faite de moisi, de graillon et de crasse (Zola, Assommoir, 1877, p. 644).Un peu de sable où des égouts jetaient d'intolérables puanteurs (Gide, Voy. Urien, 1893, p. 37).
2. Rare. Caractère puant de quelque chose. L'a frappée, entre autres choses, l'affreuse puanteur de ce pays où l'on se soulageait partout et n'importe où, dans les rues comme dans les champs, sans pudeur aucune (Green, Journal, 1953, p. 224).
B. − Au fig., péj. Caractère odieux, répugnant de quelque chose. La puanteur effroyable des propriétaires (Bloy, Journal, 1900, p. 22).Maintenant je ne voyais en elle que la prostituée, masseuse obscène, lutteuse immonde; la puanteur de sa vie me piquait le nez. Sa colère répondit tout de suite à mon mépris (Larbaud, Barnabooth, 1913, p. 170).Remédier à notre noirceur, à notre puanteur abominable (Arnoux, Rhône, 1944, p. 308).
Prononc. et Orth.: [pɥ ɑ ̃tœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1265 puantour « odeur infecte » (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, p. 367, 34); 2. 1690 au fig. (Fur.). Dér. de puant*; suff. -eur1*. Fréq. abs. littér.: 170.